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Trek de l'Ausangate


Cela fait maintenant deux semaines que nous sommes au Pérou et l'une des choses les plus incroyables que l'on ait faites est certainement ce trek de 3 jours à l'Ausangate, dans la Cordillère Vicanota. Ce trek est encore très peu connu au Pérou et pourtant, selon plusieurs magazines spécialisés, il fait partie des dix plus beaux au monde.

Pourquoi est-il si fantastique ? Personnellement, j’ai aimé le fait de n’y croiser que très peu de touristes, à peine une dizaine sur toute la durée du trek. J’ai rencontré ainsi plus de locaux, de belles péruviennes en habits traditionnels et des bergers nomades se déplaçant d’un lieu à un autre avec leurs animaux. Des sommets à plus de 6000m, des dizaines de lagunes toutes parées de couleurs plus invraisemblables les unes que les autres, 2 cols à plus de 5000 mètres d’altitude, et enfin des sources d’eau chaude naturelles dans lesquelles on peut se détendre après de longues et éprouvantes journées de marche.

L’Ausangate est très proche de Cuzco, seulement à trois heures de route en voiture. Cela dit, comme nous vivons à Arequipa, il nous a bien fallu dix heures pour nous y rendre. La route qui relie Arequipa à Cuzco fait partie des plus incroyables que j’aie pu parcourir.



Notre trek a débuté dans le village de Tinqui (3900 m) où nous avons fait la connaissance de nos guides locaux et où nous avons pris nos premières photos de la population. Ce que je trouve vraiment dommage, au Pérou, c’est le fait qu’à chaque fois que je demande à quelqu’un la permission de le photographier, il refuse ou me demande de l’argent. C’est pourquoi j’ai fini par prendre le parti de ne plus demander. Mais je continue à trouver cela bizarre. Au Népal, par exemple, je pouvais prendre autant de photos que je voulais et les gens étaient très contents. Ici, seuls les hommes sont disposés à se laisser photographier. Les femmes, elles, se montrent beaucoup moins enthousiastes et peu curieuses des étrangers. Cela dit, tous les hommes que j’ai rencontrés étaient très sympathiques et prenaient toujours le temps d’échanger quelques mots avec nous.


Trois guides locaux nous accompagnaient, nous aidaient pour les bagages et cuisinaient aussi pour nous. Ils s’appelaient Pablito, Hernan et j’ai malheureusement oublié le nom du troisième.

Tout n’a pas toujours été facile durant ce trek, en particulier le deuxième et le troisième jours. Nous marchions près de huit heures quotidiennes, toujours à une altitude comprise entre 4500 m et 5200 m. Nous avons atteint le point culminant (5200 m – Palomina Pass) dans l’après-midi du deuxième jour. Je dois dire que je n’ai eu aucun problème de respiration et d’adaptation à l’altitude. Juste un petit mal de tête parfois, mais jamais sévère. La nuit, nous dormions dans des refuges et là, il faisait vraiment très froid. Nous ne dormions donc pas très bien et, le matin, nous étions fatigués à cause du froid. Le plus drôle est que, alors que je grelottais, nos guides, eux, marchaient chaussés de sandales et… pieds nus !


Blog de voyage et photographie

La nourriture préparée par nos guides était incroyable. Jamais je n’aurais pensé avoir comme cela un petit-déjeuner, un dîner, un goûter et un souper ! Même si, chaque jour, nous marchions pendant des heures, je n’arrivais jamais à manger tout ce qu’ils nous préparaient tellement il y en avait !


Ce que j’aime aussi pendant ces treks, c’est de pouvoir acheter beaucoup de jolies choses typiques et artisanales, faites par les femmes. Vêtues de leurs habits de tous les jours, elles attendent les clients éventuels, et contribuent ainsi à accroître encore l’authenticité des lieux. Elles vendent d’étonnants bracelets, des nappes… tous faits à la main ; et vous ne verrez pas les mêmes ailleurs car ils sont tout simplement uniques.


Enfin, je dois dire que ce trek avait un petit quelque chose de « luxueux ». A la fin du premier et du troisième jours, nous avons pu nous détendre dans des sources chaudes, idéales pour nos corps fatigués. Se prélasser dans de l’eau chaude tout en ayant une vue magnifique du ciel dont les étoiles sont si proches qu’on pourrait presque les toucher… Pour moi, il ne pouvait y avoir de meilleure sensation, après huit heures passées à marcher, marcher et encore marcher, que celle que me procurait le fait de profiter de ces sources en compagnie des gens du coin dans leur petit village.


J’espère que mon article vous aura donné envie de quitter votre fauteuil et de venir découvrir ce merveilleux trek et ce magnifique pays !







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